Caïn est suivi par Gustav Metzger chez Michèle Didier, exposition (historique) que l’on recommande. Caïn occupe maintenant tout une vitrine au musée du Barreau de Paris ★ action non alignée # 18 ★ Si aucune prière ne te convient, invente là ! Saint-Augustin ★ action picturale — série ita ius eto (n°7) ★ painterman pinxit ★ avec Albert Bergeret, Michel Butor, Jean-Luc Godard, John Huston, Enrico Manfrini , Thomas De Quincey || vitrine consacrée à l’antiquité occupée par Caïn || à partir du 18 mai, au Musée du Barreau de Paris, 25, rue du jour (samedi et dim.anche 14h-17h, ou sur rdv au 01.44.32.47.48.) || M° Etienne Marcel

 

Laurent Marissal ★ action non alignée # 18 ★

Si aucune prière ne te convient, invente là !  Saint-Augustin ★

action  picturale — série ita ius eto (n°7) ★ painterman pinxit ★

|| vitrine consacrée à l’antiquité occupée par Caïn  ||

 

avec Albert Bergeret, Michel Butor, Jean-Luc Godard, John Huston, Enrico Manfrini, Thomas De Quincey…

 

Au musée du Barreau de Paris, la vitrine consacrée à l’antiquité est occupée par une composition d’œuvres (un poème visuel qui a donné lieu à une traduction en arabe et en hébreu gravée sur un vinyle) d’objets, de traces d’actions, de dessin, de livres, d’objets, d’images mis en scène par Laurent Marissal. Ce théâtre d’objet parle de la figure de Caïn, premier criminel, premier banni, premier architecte.

 

Le peintre part d’une contradiction: 1 — écrire, c’est sauter en dehors de la rangée des assassins ( Kafka) 2 — Tant qu’il y a une classe inférieure, j’en suis ; tant qu’il y a une classe criminelle, j’en suis ; tant qu’il y a une âme en prison, je ne suis pas libre (John Dos Passos). Le désaccord n’est qu’apparent. Caïn est inventeur de l’assassinat et [… ] père de l’art (Thomas de Quincey) par la création de la première ville, Hénok, donnant naissance ainsi à la civilisation. L’odieux fratricide est la cheville ouvrière entre la révolte et l’art. Caïn, banni, transforme les contingences en occasion ; l’occasion en modèle ; invente pour YHVH un motif. Painterman ouvre une généalogie, il peint les peuples surgis à l’est d’Eden. Ils sont des Christ d’une autre forme et d’une autre croyance. Ce sont les Christ inférieurs des obscures espérances (Guillaume Apollinaire).

 

Le peintre s’interroge : la mission de l’art n’est-elle pas de s’affranchir des lois et d’assurer sa liberté ? Et comment l’artiste peut-il construire sa propre souveraineté ?

Le mythe de Caïn peut ainsi être considéré comme un modèle du processus créatif : néantiser le néant, par delà la loi…

 

A voir au Musée jusqu’au 30 septembre….