La Vérité est souvent représentée dans les œuvres d’art sous l’apparence d’une jeune femme nue ou légèrement vêtue, sortant du fond d’un puits et tenant dans la main un miroir. Les plus anciennes représentations de l’allégorie de la Vérité apparaissent à la Renaissance.
Au XVIe siècle, la Vérité est associée au Temps, sous les traits d’un vieil homme ailé, qui la dévoile ou qui la sauve, transposant la formule « Veritas filia Temporis », la Vérité est fille du Temps.
Durant le XVIIe siècle, la Vérité fleurit dans le décor des palais de Justice. Elle devient dans ces lieux une affirmation du pouvoir divin, du pouvoir politique et de l’exercice de la justice. Elle s’entoure ainsi de faisceaux de licteur, de livres, de miroirs étincelants, de couronnes et de rayons.
Durant le dernier tiers du XIXe siècle, la presse et l’imagerie populaire utilisent largement la figure allégorique de la Vérité, à la faveur des crises qui secouèrent la Troisième République, particulièrement l’affaire Dreyfus.
Les attributs du serpent et du Miroir était d’abord ceux de la Prudence. Le serpent rappelle à la Vérité qu’elle doit éviter le vice comme un venin mortel.
Le miroir est le symbole de la sagesse et de la connaissance. Il ne triche pas et ne ment pas sur notre image. Il représente l’individu mis face à lui-même.
Le puits symbolise la cachette, puisque pour chercher la Vérité il est nécessaire d’aller au fonds des choses.
Bibliographie :
Martine Vasselin, le corps dénué de la Vérité, 2008.
La Vérité est au Musée, dossier de presse de l’exposition du Musée Anne de Beaulieu, Moulins Allier, 2012.
Auteur : Cindy Geraci, Directrice du Musée, mai 2022.