Julien BUSSON-BILLAULT  (1853-1923)

Huile sur toile d’Edouard Armand-Dumaresq (1826-1895)

Bâtonnier de 1909 à 1911, Julien Busson-Billault appartient à la grande bourgeoisie de la capitale. Son père et son grand-père, avocats de formation, ont exercé de hautes fonctions sous le Second Empire. Il est à ses débuts le collaborateur du Bâtonnier Barboux ; son épouse est la petite-fille de Baroche (qui avait été lui-même Bâtonnier et ministre de Napoléon III).  Pour Busson-Billault, l’exercice de la profession d’avocat est moins une nécessité qu’un agrément ; c’est une façon (parmi d’autres) de tenir son rang dans la haute société parisienne. Lorsqu’il vient au Palais, c’est pour plaider de préférence des causes artistiques et mondaines, mais aussi pour converser à bâtons rompus avec ses confrères, au hasard des rencontres effectuées dans les galeries et la salle des Pas-Perdus.

Le Bâtonnier ne consacre qu’une partie de sa journée au Palais ; il prend également le temps de pratiquer l’équitation et l’escrime, et participe assidûment à la vie mondaine de la capitale. Lorsqu’il meurt en 1923 il est, pour ainsi dire naturellement, sénateur.

Il fut également président du Conseil du contentieux de l’Assistance publique et membre du Conseil du contentieux du Ministère des Finances ainsi que maire de Juziers de 1910 à 1923. Il est élu le 11 avril 1920 sénateur de la Loire-Inférieure.

Il précède Fernand Labori dans son mandat de Bâtonnier. Lors de l’élection de ce dernier en 1911, il le saluera en s’exclamant : « Vous fûtes la défense ! ».

 

Busson-Billault à mi-jambes, corps de trois quarts droite, visage de face, debout, en costume de ville, tenant un chapeau et des gants dans la main gauche.