Après un baccalauréat de lettres, Léon Gambetta s’inscrit à la faculté de droit de Paris. Il obtient sa licence en 1860 et devient avocat au Barreau de Paris le 27 juillet 1861. En tant que jeune avocat, il est d’abord accepté à la conférence Molé (il en deviendra le président en 1869-1870) avant de prendre part au concours d’éloquence qu’est la conférence du stage : il devient le 3ème secrétaire de la Conférence en 1862.
Il a plaidé plusieurs affaires au début de sa carrière avant de se consacrer à la politique. En exemple ci-dessous, deux de ses affaires connues.
L’affaire Buette (1862)
54 membres ou affiliés d’une société secrète sont poursuivis devant le tribunal correctionnel de Paris sous la prévention de représenter « des menaces sérieuses contre la personne de l’Empereur et contre l’Ordre public ». D’illustres avocats républicains dont Emmanuel Arago, Adolphe Crémieux et Jules Ferry sont au banc de la Défense. Gambetta, recommandé par Jules Favre, assiste Louis Buette, ajusteur mécanicien, que l’accusation considère comme affilié à la société secrète, sans en faire pour autant l’un des responsables.
Buette sera condamné à 3 mois d’emprisonnement. Gambetta deviendra l’un des plus proches collaborateurs de Crémieux, ce qui lui ouvrira de nombreuses portes.

Extraits des notes de plaidoirie de Léon Gambetta pour Louis Buette, 1862.
L’affaire des dirigeants du journal « Le Réveil » est celle qui révèle les talents de Léon Gambetta.
En 1868, une deuxième affaire mettra en lumière les talents d’orateur de Gambetta. Celui-ci défend, devant ses maîtres, Jules Favre et Adolphe Crémieux, Charles Delescluze, poursuivit avec d’autres journalistes pour avoir ouvert une souscription par voie de presse afin d’édifier un monument à la gloire du député Baudin, mort sur une barricade lors du coup d’état du 2 décembre 1851. Sa plaidoirie qui s’avère un véritable réquisitoire contre ce coup d’état et le régime qu’il a engendré fait grande impression. Connu jusque-là dans un cercle relativement restreint, il devient alors une véritable célébrité. L’année suivante, il est élu député et entame sa carrière politique.
Il défendit également le Progrès du Nord, puis le journal l’Emancipation à Toulouse.

Vitrine du Musée consacrée à Gambetta.